SAN ou pas SAN ? Jusqu'ici, la question ne se posait pas : afin de gérer et protéger au mieux ses machines virtuelles, il fallait les stocker sur un SAN, qu'il soit Fibre Channel ou iSCSI. Mais depuis peu, le débat est ouvert. Et le DAS revient à la mode. Des sociétés comme LeftHand Networks ou Seanodes prônent le inside-out SAN, avec une solution de stockage pour environnement virtuel qui réutilise l'espace de stockage contenu dans les serveurs. Platespin, avec sa nouvelle appliance Forge pour un plan de reprise d'activité clé en main, fait de même : en matière de stockage, l'appliance utilise les 2.5 To du serveur Dell au coeur de la solution. Platespin d'ailleurs assure que de n'utiliser que du DAS est une bonne nouvelle pour les clients, et va les aider à sauter le pas de la virtualisation sans avoir à déployer un réseau de stockage dédié, ce qui semble-t-il pouvait encore être un frein.
Le SAN, lourd à mettre en place, ne serait donc plus nécessaire.
Pourtant, cette nouvelle approche ne fait pas encore l'unanimité. DataCore, qui bien entendu prêche pour sa paroisse, est persuadé que se passer de SAN est une erreur. "85% des serveurs virtuels s'appuient sur un SAN, parce qu'il est nécessaire pour sauvegarder les machines virtuelles de manière fiable. Le SAN garantit une haute disponibilité que le DAS ne garantit pas : seulement 98% (60 heures d'arrêt par an) pour le DAS contre 99,9% (1 heure d'arrêt par an) pour le SAN" assure George Texeira, CEO de Datacore. Comme toujours, finalement, tout dépend du niveau de haute disponibilité dont le client a besoin : 98% est peut-être largement suffisant pour un client qui n'a pas envie d'investir dans un SAN. L'avenir nous dira donc si le DAS, maintes fois enterré par les fabricants de NAS et de SAN, a réellement été ressucité par la virtualisation.
Par Kareen Frascaria
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