Aussi surprenant que cela puisse paraître, en à peine trois mois de disponibilité, Hyper-V a déjà bon nombre d'adeptes. Lors d'un dîner VIP organisé par Microsoft il y a quelques jours, auquel j'ai eu la belle opportunité de participer, trois clients étaient présents et ont confirmé ce que les inconditionnels de la virtualisation sous VMware estiment impossible : Hyper-V convainc !
"On est là où on voulait être. On a failli rater le créneau, mais tant mieux, on y est. Tout se passe comme prévu, et pour le reste, ce n'est plus qu'une question de mois" a assuré Alain Le Hegarat, Microsoft lors de ce dîner. Oui, Microsoft est content de lui.
Parmi les invités, étaient présents Bouygues Construction (Structis), EDF et Systalians, qui sont en phase de réflexion ou déjà en production avec Hyper-V.
C'est le cas de EDF, qui est venu à Hyper-V pour son projet VDI (qui n'est pas encore en production). L'entreprise s'interroge encore sur le choix de l'hyperviseur, même si le chef de projet est pratiquement certain du choix de Hyper-V dans les semaines à venir. Entrés dans la virtualisation par le poste de travail, l'entreprise envisage de consolider une partie de ses serveurs en 2009.
Systalians, quant à lui, était déjà un utilisateur de Virtual Server R2, et l'évolution vers Windows Server 2008 et Hyper-V lui semblait plus que naturelle. C'était aussi le cas de Structis, utilisateur de Virtual Server 2005, qui est passé en septembre en production avec Hyper-V pour la consolidation de 150 serveurs vers 6, dans une configuration cluster à 6 noeuds. Structis a utilisé Quick Motion (migration P2V), et est ravi que SCVMM soit enfin disponible.
Je reviendrais bientôt avec plus de détails sur ces projets.
Microsoft a également cité le nom de plusieurs sociétés françaises qui auraient aussi déjà fait ce choix aujourd'hui : Oberthur, Arkema (voir vidéo ci dessous), BNP Arval, CFE-CGC, la Ville de Guérande, Auchan Magasins, la Mairie de Montigny-les-Metz.
Les raisons principales du choix par ces clients ?
Si pour ces clients, VMware est un candidat de choix et presque évident pour leurs projets de virtualisation, les raisons qui ont fait basculer (ou qui vont faire basculer) le choix vers Hyper-V sont :
-le TCO (certains clients ont avancé un rapport de 15 à 20 fois moins cher qu'avec VMware...)
-rapidité de prise en main
-rapidité de mise en oeuvre
-haute disponibilité
-console d'administration qui gère à la fois ESX et Hyper-V
-serveurs windows répandus dans les infrastructures
-performances sur le stockage : l'accès au stockage serait, en termes d'I/O, équivalent que les machines soient physiques ou virtuelles, selon une étude menée par la société de service Alcane.
Sur ce dernier point, Microsoft aurait également d'autres atouts : DPM (Data Protection Manager), qui permet la sauvegarde à chaud des VM, la copies de fichiers, et le patching de VM Offline (outil basé sur l'outil d'administration SCVMM), mais aussi les technologies présentes dans Windows Server 2008 comme MPIO (Multipath I/O, à savoir accélération de flux et capable de gérer le failover, ce qui rend le clustering presque inutile), et de la nouvelle version SMB 2.0, qui améliore (8 fois, selon MS) la copie de fichiers.
Hyper-V et MPIO pourrait être une combinaison gagnante pour optimiser les échanges avec les machines virtuelles, dans le cadre de projets de clustering ou de PRA par exemple.
D'autres atouts viennent aussi de la combinaison de serveurs équipés de processeurs Intel 7400 (nom de code Dunnington, qui devrait être officiellement lancé en France mercredi prochain, le 19), qui disposent de fonctionnalités parfaites pour Hyper-V, à savoir :
-Intel VT Transition Latency Reduction, qui améliore les performances de Hyper-V. Selon Intel, la commutation de machine virtuelle a été considérablement améliorée.
-Intel Hyper-V Scheduler, qui permet d'optimiser le débit en fonction des machines virtuelles.
Ces technologies, selon Intel, sont aussi de bons palliatifs en attendant la migration à chaud de machines virtuelles, fonctionnalité qui ne devrait arriver que dans la version R2 de Windows Server 2008. A noter également, Intel Hyper-V Power Management, qui permet de réduire la consommation électrique, en tenant compte du mode idle. Je reviendrais sur ces points prochainement.
Tous ces points sont confirmés par Ronald Bailey, Directeur Technique d'Avanade, à qui j'ai posé quelques questions sur le sujet (voir vidéo) lors d'une micro-conférence Microsoft dédié à la virtualisation en octobre dernier. Ronald a également décrit le projet de la société Arkema, qui a déployé Hyper-V dans bon nombre de ses agences.
Un bon exemple pour confirmer que Microsoft risque d'être très fort sur des projets de moyenne envergure, dans les agences, mais aussi partout là où les clients n'ont pas de projets demandant migration à chaud et très haute disponibilité, là où VMware est encore très fort.
Qu'en pensent les VMware addicts ?
En vidéo :
L'interview de Ronald Bailey :
La success story Arkema qui a choisi Hyper-V pour ses agences :
1 commentaire:
Faut de tout pour faire un monde.
Simplement on vit dans le monde réel dans lequel certaines fonctionnalités -qui ne seraient pas utiles chze tous les cliens- de VMware nous facilitent la vie quotidiennenement. Bref, n'en déplaise à Microsoft, VMware Infrastructure c'est le Novell Netware de l'an 2010 : c'est fiable, performant et en production en entend plus jamais parler des problèmes liés aux OS wu'il supporte, souvent d'origine Microsoft.
Hyper V, comme dans la mode c'est tendance, mais ça reste de la virtualisation pour les gens qui n'en ont pas réellement besoin.
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