lundi 6 octobre 2008

Zane Adam, Microsoft : "Je n'aimerais pas être à la place de VMware aujourd'hui"


Lors des Microsoft Days "Spécial Lancements" qui se sont tenus à la Porte Maillot jeudi dernier, et en marge des annonces officielles de Steve Ballmer, s'est déroulé un micro-salon dédié à la virtualisation. Pas d'annonce fracassante cette fois-ci (on ne peut pas en faire tous les mois), même si Microsoft était content d'annoncer la disponibilité (prévue) de Hyper-V Server (version light de hyper-V) J'ai eu l'occasion par contre de rencontrer Zen Adam, Senior Director Microsoft Virtualization chez Microsoft, qui est revenu sur la stratégie de l'éditeur, et sur l'annonce du cloud computing de la veille à Londres par Ballmer. Résultat : Microsoft est d'une confiance absolue quant au succès de hyper-v, et reste persuadé que VMware a du souci à se faire à l'avenir...La méthode Coué, ça marche aussi avec les hyperviseurs.

Quelle est la stratégie de Microsoft aujourd'hui ?

Notre stratégie n'a pas changé. Nous voulons couvrir la virtualisation de bout en bout, depuis le poste de travail jusqu'au datacenter, en passant par les applications. Et nous avons un outil d'administration performant.

Qu'est ce qui vous différentie des autres, notamment de VMware ?

Deux choses : le prix et la réduction de la complexité. Notre offre est imbattable au niveau du prix (voir capture), et notre offre est complète, et ne nécessite pas de s'appuyer sur des offres de fournisseurs tiers pour la sauvegarde (nous avons DPM) ou l'administration. Cette simplicité à bas coût nous donne clairement l'avantage. En prime, nous avons déjà la capacité de fournir l'automatisation (automation), avec PRO Pack (proposée par Dell notamment), alors que ce n'est pas encore disponible chez VMware.

La virtualisation n'est déployée qu'à 5% dans le monde. Croyez vous que certains retardataires attendaient l'offre de Microsoft pour se lancer ?

Ce n'est pas ce que nous avons constaté. Certains clients ont virtualisé leurs serveurs car ils avaient besoin de le faire. Mais ils n'ont pas tout virtualisé, car cela devenait trop coûteux. Nous pensons que bientôt, certains utilisateurs de VMware utiliseront aussi hyper-v, et combineront les deux technologies. Nous sommes de plus capables d'administrer à la fois les serveurs virtuels ESx et les serveurs virtuels hyper-v. Nous parions sur le choix naturel des clients. Il y en a beaucoup qui utilisent windows. Selon les derniers chiffres de IDC, il y aurait 6 millions de serveurs windows. C'est bien plus que ce que la virtualisation a fait en dix ans ! 80 % des utilisateurs de ESX de VMware font tourner des serveurs windows dans leurs machines virtuelles. hyper-v est inclus dans windows server 2008 et notre outil d'administration est capable d'administer à la fois les machines virtuelles ESX et Hyper-V, et bientôt Xen.

Certains critiquent le manque de fonctionnalités qui ont fait le succès de VMware.Que répondez vous ?

HA ? La haute disponibilité fait partie de Windows. VMotion ? Notre LiveMigration n'est pas encore là, mais dans certains cas Quick Migration est largement suffisant.

Et les partenaires ?

Tout le monde est avec nous ! Il n'y a qu'à regarder les annonces de ces dernières semaines. Netapp, HP, Dell, et de nombreux autres ont annoncé leur compatibilité avec hyper-v. Concrètement, je n'aimerais pas être à la place de VMware aujourd'hui. C'est une société qui a lancé la virtualisation sur x86, mais aujourd'hui, elle est coincée par son modèle.

Et la vision OS de VMware ? Vous allez aussi vers le cloud computing il me semble.

Nous avons aussi annoncé il y a deux jours notre vision dans le cloud computing. VMware, dans ce domaine, va devoir combattre Amazon, Google, même Intel. Pour nous, c'est extrêmement stratégique. POur VMware, c'est difficile de bâtir un OS. Nous sommes fournisseurs d'OS depuis longtemps, nous en savons quelquechose.


En prime, une petite vidéo de Zen Adam, démontrant pourquoi Microsoft est moins cher que VMware. Et aussi une slide avec le détail du calcul à la sauce Microsoft qui tente de prouver que utiliser la virtualisation chez Microsoft, est beaucoup moins cher que d'utiliser celle de VMware.





1 commentaire:

dunestudio45 - DS45 a dit…

Zane Adam, Microsoft : "Je n'aimerais pas être à la place de VMware aujourd'hui" il vaut mieux en rire qu'en pleurer
La stratégie Mico$oft n'a pas changée : faire payer les utilisateurs de bout en bout. L'entreprise était reine jusqu'à ce que les clients imposent cette vague de fond. Pourquoi cet état de fait à changé ? .
Et bien si nous client avons virtualisé c'est d'abord pour péréniser nos plate-formes entre autre NT4 que la sphère Wintel nous poussait à changer tous les quatre ans en faisant fi des contraintes, quand à la facilité et aux gains financier liés à la souplesse d'administration, notamment en terme de sauvegarde, elle est apparue rapidement. et naturellement. En effet, windows est devenu fiable, rapide à démarrer, facile à réparer (en revenant en arrière) et flexible. Bref, Micro$oft est en retard :et n'a encore ni anticipé, ni rattrapé les besoins de ses utilisateurs à l'image de Vista.
Pourquoi, nous clients, utilisons-nous HA DRS VMOTION ? Parce que c'est venu naturellement du fait que ces méncanismes sont fiables et performants et ont fonctionné du premier coup.
Aujourd'hui, un service informatique doit une fière chandelle à VMware car il peut faire plus avec moins et rendre l'informatique 'non-stop'
Tous les partenaires seraient avec Micro$oft, : Micro$oft n'arriverait-il plus à lire une stratégie marketing ? L'entreprise étant incontournable, il est diffcile pour les constructeurs de ne pas l' intégrer dans son offre, celà ne veut pas dire que les clients adopterons, même si l'achat est forcé.
Quand à critiquer le modèle VMware, je serais tenté de diire qu'au moins, VMware cherche à le faire évoluer. Micro$oft, lui, en est en panne et se cherche un depuis le lancement de XP. un bel example à ne pas suivre que le fiasco des moteurs de recherche Internet n'est-ce pas ?

C'est quand même dommage, Micro$oft est encore en retard d'un wagon : il y aurait une chance de rattraper le marché du poste de travail virtualisé avec l'excellent AppV, ex-Softgrid, une solution poste de travail performante, mais elle n'est même pas mise en avant.
Bref quand-est-ce que cette entreprise va s'intéresser aux vrais besoins de ses utilisateurs ?